L’énigme de la Chouette d’Or n’est pas donnée dans l’ordre de résolution. Il faut donc commencer par l’ordonner. C’est le rôle de l’énigme B.

La résolution au « premier degré »

Le texte de cette énigme donne l’ordre partiel de résolution de l’énigme, celui des rangs impairs. Il faut alors construire le diagramme ci-dessous pour trouver l’ordre complet.

Mon hypothèse est donc que cette énigme donne la séquence complète de résolution du jeu sous la forme d’un cycle de couleurs réparties par longueurs d’onde croissantes des 10 énigmes qui la composent. Le blanc n’étant pas une couleur, il est associé au centre du cercle, la réunion de toutes les couleurs.

Chaque énigme a une couleur opposée sur le cercle. Je constitue donc des couples en traçant cinq diamètres qui découpent le cercle en dix quartiers de 36° chacun. Dans ce schéma, l’énigme B, le point de départ, est située au centre puisque elle n’a pas de longueur d’onde associée mais la lettre B mise pour « Blanc ».

Et au second degré ?

Certes, le rôle de l’énigme B est de donner une énumération mais surtout un ordre régi par des règles donnant au mot « ordre » son sens algébrique le plus fondamental. Ce n’est pas une simple séquence mais un ensemble doté d’une relation de classement.

Résoudre l’énigme, c’est parcourir ce cycle point par point en 5 couples de 2 énigmes. La résolution d’une énigme donnée par le texte de la B sur le cercle est suivie systématiquement par l’énigme diamétralement opposée. La séquence est donc importante mais le raisonnement par couple d’opposés l’est tout autant.

Max Valentin introduit ainsi un principe fondamental du symbolisme, la dualité, le thème de chasse. Mais également un second principe : la visée oculaire. Afin de localiser le point central, il faut séquentiellement se placer en des points opposés et observer. Ainsi la lumière a une importance fondamentale dès le commencement.

Naissance de la super-solution

Exceptionnellement, j’aborderai ici le concept de supersolution. Mais cet aspect de la chasse sera ensuite totalement banni de mes hypothèses dans tout ce que vous pourrez lire. Aucun reliquat, les éléments constitutifs de la supersolution selon Max, ni aucun raisonnement, rien ne transparaîtra. Non par volonté de faire de la rétention d’information, mais parce qu’il est vraiment préférable de laisser de côté cette notion pour avancer sans être parasité.

En effet, si elle n’apparaît pas explicitement dans le livre, l’existence de la supersolution fut ressentie par de nombreux chasseurs s’exprimant sur le forum du Minitel 36 15 MAXVAL dès les premiers mois de la chasse. Pourquoi cette intuition ? Il fallait bien qu’une des énigmes l’évoque. Et cette énigme est à mon avis celle-ci.

Mais pourquoi me poser un problème tout au long de mes hypothèses avec une chose qui ne se présentera qu’à la fin ?

Les IS concernées

L’IS relative au Tour de France 1993 fait en partie référence à cette résolution par le spectre des couleurs :

• Annonce du 16 Juillet : LE TOUR DE FRANCE A FRANCHI UNE LIGNE ; LE CHAMPION DU MONDE SAURAIT-IL PÉDALER ASSEZ VITE POUR QUE SON MAILLOT DEVIENNE BLANC ?

La synthèse du Figaro Magazine

L’article du Figaro Magazine sur l’énigme de la Chouette d’Or précise clairement que cette énigme donne l’ordre de résolution, d’autant que, nous verrons que l’ordre de publication des articles est justement celui-ci.

Dans mes hypothèses, j’ai quelque peu délaissé le personnage du visuel. Il semble qu’il soit une référence à Newton. Il est effectivement celui qui mit en évidence la décomposition spectrale en 1666. Mais ce détail n’enlève rien au fait que mes hypothèses ne sont pas invalidées par cette synthèse.

Le cahier des charges de Becker

Dans ses deux versions, le cahier des charges remis à Michel Becker est identique pour ce qui est de cette énigme. A un détail près qui prouve l’existence de la supersolution. Dans la première version, l’énigme B est placée en onzième position. Elle sera retirée dans la deuxième version.

Je note surtout que la silhouette et la petite lumière au fond du visuel sont absentes de ce document et déduis donc qu’elles sont une initiative de composition du peintre.

Michel Becker n’ayant pas connaissance des solutions au moment de peindre, c’est donc que ces éléments visuels sont sans importance : seul l’arc-en-ciel devenant une bande blanche est à retenir.