3. Traductions – Textes [b1] et [d2]

Le Rocher du Caro dans sa traduction présentent des éléments séparés. Les textes b1 et d2 sont cependant impossibles à traduire seuls.

3.1 Le texte [b1]

La transcription fournie dans le dossier de la Mairie considère que cette partie de l’inscription est nécessairement un prolongement de celle de la face A. Nous vérifions ici ce présupposé :

Cf. Photos page 11 du dossier
Cf. Photos page 11 du dossier

Si le groupe FET est aligné avec le texte [a2] à gauche, cela impose :

  • de considérer que DARA est la suite avec un retour à la ligne après FET
  • d’aligner aussi ZE+ avec la ligne précédente du texte [a1]
  • à cela s’ajoute les interprétations du signe + et la position du O au-dessus du dernier A de DARA qui viennent quelque peu brouiller la lecture de l’ensemble

La présence de l’arête du rocher (en jaune sur la photo) nous pousse à la prendre en compte pour en faire un texte indépendant en première hypothèse :

S1BO … FET
DAR
S2ƔcDOFET
dARo         
A
S3ZE+
FETo
dARA
TranslittérationAucune
Forme finaleAucune
TraductionAucune

Analyse :

  • ze n’est le début d’aucun mot avéré sur les différents dictionnaires en ligne. Eventuellement, il est la mutation de te ou de d’après le Favereau. Il signifie alors « thé » ou « toi », « tu » ce qui n’a aucun sens ici et surtout, c’est un mot récent.
  • En revanche, -ze est une terminaison similaire à -zo
  • zefet et fet ne sont pas des mots bretons, cependant, -fe est la terminaison du conditionnel 1 de la 3ème personne du singulier et -fed, la terminaison du conditionnel 1 de la 3ème personne du pluriel (se prononce fet)
  • darañ ou darat sont les infinitifs du verbe « daller » 

Conclusion :

Nous ne trouvons pas un moyen de translittérer le texte [b1] pour en faire une traduction indépendante.

Il semble donc que cette face B soit effectivement dépendante des deux textes [a1] et [a2] de la face A d’autant que ses éléments sont pour beaucoup des terminaisons.

3.2 Le texte [d2]

Le bloc D n’est visible que sur deux photos dans tout le dossier : seul en page 60 et juxtaposé à la fin du texte [c2] du rocher sur la photo page 17. Par ailleurs, il est absent de S2.

Nous trouvons cinq bribes sur ces deux photos. Cependant, un détail important du relevé de 1984 nous montre que le bloc D faisait probablement partie intégrante du rocher à ce moment-là. Nous retrouvons ses bribes entre parenthèses à l’intérieur du relevé :

Détail de la transcription de 1984
Détail de la transcription de 1984

S1(SAKI)
(ANNDDIN)
(ABAN)
(SAOU)
(FAN)
S2Aucune
S3[…]
AИDDIN
[AbA]И
[…]
[fAИ]
TranslittérationAucune
Forme finaleAucune
TraductionAucune

Analyse :

  • Ni le dossier, ni la publication de 1984 ne permettent de savoir si le bloc D était à sa place à l’époque ou s’il était déjà détaché mais autorisant sa juxtaposition – ce qui expliquerait les parenthèses dans le relevé de 1984 pour noter ces bribes.
  • Les tentatives de translitération sont peu fructueuses en raison des lacunes trop nombreuses

Conclusion :

Dès lors, la transcription de 1984 propose une hypothèse valide en ce sens que le bloc D peut avoir été aligné avec le rocher : traduire le texte [c2] avec les bribes du bloc [d1] a donc du sens.

Concernant S1, nous notons qu’étant typographiée, elle procède à une transformation du texte.