Voici le carnet de voyage de Simon Templar, chasseur de Chouette d’Or. De nombreux voyages en France, au point que je ne me rappelle plus de leurs dates et approximativement des lieux. Mais les voici avec une estimation des kilomètres parcourus, un total d’au moins 8894 km à aujourd’hui. Du reste je suis un chasseur de trésor dans l’âme et le présent carnet de voyage ne parle pas que de la Chouette …
Vers Épernay deux fois depuis Montpellier
Distance = 2 x (2 x 764 km), soit 3056 km.
En 1996, et alors que je n’avais même pas les énigmes dans le bon ordre, j’ai focalisé mon attention sur la région d’Épernay mentionnée dans la 580 et parce que 717 est l’un de ses coordonnées Lambert sur une carte IGN Série Bleue au 1/25000.
Par la suite, tous mes voyages se feront au départ de Paris.
Le Trésor d’Orval
En 1997, je me procure le livre de la nouvelle chasse de Max Valentin, le Trésor d’Orval. Je suis déçu : je la trouve beaucoup moins aboutie mais surtout moins poétique que la Chouette d’Or.
Il y a en fait une dimension plus particulière qui me relie à ma chasse préférée mais je ne comprendrai cela que des années plus tard.
Le Trésor de Malbroucck
En 1998, nouvelle chasse de Max : le Trésor de Malbrouck, dans laquelle je me lance plus sérieusement que pour Orval. Car je m’aperçois que cette chasse démarre à Metz, et plus exactement, en sa cathédrale. Une coïncidence chronologique fait que je suis simultanément sur une piste de la Chouette qui passe par cette ville – qui fut d’ailleurs la ville de résidence de Max Valentin (mais je n’ai su cela que beaucoup plus tard).
Je comprends surtout que Max sème parfois des indices dans les nouvelles chasses pour aider les chasseurs à avancer sur la Chouette d’Or.
Vers Bois Chevalier à côté de Sedan
Nous sommes en 1998, et je favorise une piste (imaginaire) du côté de Sedan. J’ai le tort d’être focalisé sur les cartes IGN Série Bleue et je les interprète beaucoup trop !
Sur l’Orthogonale vous trouvez un bois (privé, je n’ai pas vérifié avant – grossière erreur) dont les chemins évoquent ma construction sur la carte de France. Rien de rationnel là-dedans et je suis certain que Max n’a jamais inclus ce lieu dans la chasse.
Sur place, le propriétaire m’a rudoyé et a refusé que je visite son bois. Sur le retour vers Paris, j’ai eu un accident de voiture assez spectaculaire en faisant un tête-à-queue sur l’autoroute (sans gravité heureusement) : un aquaplaning dans un virage très dangereux à Reims, et un manque de concentration de ma part car j’en voulais beaucoup à cet homme bourru de son manque de politesse.
Distance = 2 x 250 km, soit 500 km. Ailes avant et arrière gauche bousillés – 48 heures de réparation et une casse auto explorée.
Vers les moulins à vent de la Beauce
Vers les années 99, et en compagnie d’un excellent ami (Julien tu te reconnais ?) et étant convaincu que les Sentinelles ne pouvaient être que des moulins à vent, j’ai pris le parti de les recenser tous (il en reste une centaine en France sur les 12 000 comptabilisés sur la Carte de Cassini). Donc trouver trois moulins visibles les uns des autres sur place …
Ma destination exacte n’est pas clairement ciblée, et j’ai surtout prospecté dans cette région à partir de Oucques pour retrouver quelques moulins à vent sur pivot du 12ème siècle. Un voyage culturel plus qu’autre chose car il n’y a pas de trios de moulins visibles ensemble dans le coin.
Distance = 2 x 162 km, soit 324 km.
Vers les moulins à vent du Nord
Dans les années 2000, ma destination exacte n’est pas plus précise mais j’ai prospecté autour de Vieux-Condé. En particulier, j’ai trouvé ce moulin, qui a été le théâtre d’un épisode de la Deuxième Guerre Mondiale et en haut duquel un Navire est perché :
J’ai également trouvé un moulin à vent dont la tour était pris dans une masure industrielle à l’abandon. Mais aucune Sentinelle ici.
Distance = 2 x 229 km, soit 458 km.
Vers les moulins à vent de l’Yonne
Toujours à la recherche de mes Moulins-Sentinelles, je me suis intéressé à cette région où quelques moulins à vent ont laissé des traces, notamment le Moulin de Billy, équipée d’ailes Berton, en parfait état de marche : la visite fut très instructive sur le fonctionnement de sa mécanique interne. Mais impossible d’y trouver trois moulins côte-à-côte.
Je suis allé jusqu’à Toucy et Joigny, mais je prends pour point de référence Auxerre.
Distance = 2 x 167 km, soit 354 km.
La Chouette devient une quête spirituelle
Nous sommes en 2001 et je change périodiquement de pseudonymes : j’ai le sentiment profond de devoir en choisir un en rapport avec une perception que j’ai de cette chasse désormais : Max l’aurait construite selon des principes sous-jacents, des symboles.
J’évoque tout cela sur le présent blog dans une section dédiée. Dès lors, je finis par choisir Simon Templar, m’inspirant de la démarche de Leslie Charteris pour forger le nom de son héro, moitié moine-soldat (Templar veut dire Templier) moitié « cupide » car Simon renvoie à Simon le Magicien, un célèbre hérétique adepte de la Gnose et dont vient la notion du péché de simonie, faire commerce d’objets de culte.
Vers Pouilly-en-Auxois depuis Paris
J’ai fini par abandonner la piste des moulins à vent pour celle des canaux à bief de partage et des obélisques. Dont une piste vers Pouilly-en-Auxois qui me conduisit en septembre 2004 à calculer la position d’un point précis par rapport à la position d’une cheminée d’aération du canal souterrain situé en dessus.
Un coup de détecteur, je creuse et tombe sur la grille en fer forgée d’une ancienne tour. La terre s’écoule et un caillou tombe. Plouf et une belle frayeur. Ne creusez jamais au dessus d’un puits ! Et surtout, n’utilisez jamais un détecteur de métaux. Renseignements pris, fouiller n’importe où n’est pas judicieux et surtout, susceptible de vous attirer des ennuis car creuser dans un lieu public n’est pas légal. Je ne creuserai plus jamais.
Ayant dû me rendre à Dijon pour louer un détecteur de métaux, cette ville sera mon point de référence :
Distance = 2 x 311 km, soit 622 km.
Cap vers le seuil de Naurouze
Il me sera difficile de vous dire quand, mais c’est avant 2007 que je porte attention à un nouveau site dans le sud de la France.
Le seuil de Naurouze voit deux structures intéressantes. Le 18 avril 1814, l’armistice entre le maréchal Soult et le duc de Wellington, après la bataille de Toulouse, est signé dans la maison de l’ingénieur du canal à Naurouze (deux jours avant le départ de Napoléon pour l’île d’Elbe). N’importe quel chasseur comprendra ici le lien avec la 420 !
Et ensuite un obélisque y est présent et fait l’objet d’une prédiction de Nostradamus (le Devin de la 530 ?) : les trois rochers qui en constituent le socle sont parcourus de failles qui se réduiraient progressivement. Une fois qu’ils se toucheront, ce sera la fin du monde. Et la coutume voulait que les enfants du coin passent dans ses fissures …
J’ai également fait un tour du côté de Saint-Félix de Lauragais, en raison de la Butte des Trois Moulins, réputée avoir été le siège d’un Concile Cathare. Mais décidément, cette piste des moulins à vent n’était pas une bonne idée !
Distance = 2 x 723 km, soit 1446 km.
Vers Saint-Amand-Montrond
Toujours à la même époque, je n’ai plus le souvenir du lieu exact où je me suis rendu : une forêt domaniale dans laquelle un chêne creux contenait une statuette de la Vierge qui marquait une fontaine miraculeuse. Aucun pile-poil et je ne me souviens même plus des hypothèses qui m’ont conduit là. Une belle balade en forêt domaniale cependant.
Distance = 2 x 285 km, soit 570 km.
Sur la Piste de Jeanne d’Arc
Et enfin, vers 2007, je me suis rendu en direction de Domrémy-la-Pucelle en passant par Troyes pour prendre un ami dans mon petit voyage pour une nouvelle piste. Une exploration plus qu’une zone à fouiller. Mon idée était d’explorer le chemin que Jeanne d’Arc emprunta autrefois pour rejoindre le futur roi de France et entrer dans la légende.
Distance = 2 x 332 km, soit 664 km.
En 2009, le Vol de l’Aigle
Ma vie personnelle m’ayant amené à Chambéry entre septembre 2007 et juin 2010, j’ai profité d’un déplacement en famille pour suivre les pas de Napoléon Bonaparte de Chambéry jusqu’à Gap. Un voyage d’agrément plus qu’autre chose et je n’en comptabiliserai donc pas le kilométrage.
Je creuse beaucoup ce voyage de Napoléon, notamment car je suis à la recherche d’un édifice religieux, une cathédrale, que je pense être sur son parcourt en raison de la célèbre citation de l’Empereur restée dans les annales « L’Aigle, avec les couleurs nationales, volera de clocher en clocher jusqu’aux tours de Notre-Dame« .
Le Trésor de Sam Dalmas
J’achète le livre de la nouvelle chasse de Max Valentin, le Trésor de Sam Dalmas, et tente l’aventure de jouer avec ma compagne. J’ai abandonné ou bout de trois semaines, non pas que la chasse soit inintéressante mais parce que la collaboration risquait de mettre une fin prématurée à mon couple !
Il m’est impossible de travailler en équipe avec une personne pour laquelle j’ai des affects : je suis dans l’analyse la plus stricte et suis surtout confronté à l’incapacité d’autres chasseurs d’avoir ce que je nommerai « la bonne attitude ».
Un tour à Dabo
En mars 2019, il fallait bien que je passe par là. Après avoir abandonné toutes idées de trouver les Sentinelles sans résoudre les énigmes (car finalement c’est ce que je faisais), j’ai repris la chasse progressivement.
Je suis donc allé à Dabo, mais cette fois avec une localisation au mètre près et en étant persuadé que les Bornes Saint-Martin pouvaient être les Sentinelles. Et plutôt que de creuser, je me suis équipé de tuteurs pour les plantes afin d’effectuer des sondages.
Un échec prévisible mais … un échec dont j’ai tiré les conclusions qui s’imposaient. Car j’ai su ce jour-là que je touchais au but.
Distance = 2 x 450 km, soit 900 km.
Le Rocher du Caro
En mai 2019, la mairie de Plougastel-Daoulas lance un jeu concours au sujet de la traduction d’un rocher gravé. Je me décide et ma lance dans la traduction d’une langue totalement inconnue pour moi : du breton prémoderne.
Pour en savoir plus, cliquez sur La Chasse du Rocher du Caro